Guide sur le green IT : Le numérique responsable

Buy less make it last

En peu de temps le numérique est devenu omniprésent. Les évolutions technologiques, la diversité des supports, la profusion d’applications et la permanence de la connexion aussi bien dans la sphère privée que professionnelle font du digital une brique essentielle de notre société. Si les innovations liées au digital et les nouvelles pratiques participent à l’accélération de la transition écologique, le numérique a néanmoins un impact important sur l’environnement et contribue fortement au dérèglement climatique. Chaque maillon de la chaîne du digital est concerné, et les enjeux d’un numérique responsable sont énormes. 

État des lieux de l’impact du numérique sur l’environnement

Entre l’augmentation du taux d’équipements électroniques connectés des foyers et le renouvellement constant des architectures matérielles et logicielles des entreprises, l’empreinte environnementale du numérique est considérable, et elle s’élargit année après année de manière exponentielle. Cette pression résulte de l’omniprésence des composants électroniques et de la constance des connexions internet et des échanges de données. L’impact sur les ressources écologiques se constate à chaque étape du cycle de vie du produit informatique :

  • Lors de l’extraction des métaux comme le nickel, le fer, le cuivre, le mercure, du cobalt… nécessaires à la fabrication des composants, des terminaux et des périphériques connectés ;
  • Lors du transport pour acheminer les composants électroniques des lieux de fabrication vers les lieux d’assemblage et d’utilisation ;
  • Lors de leur usage, consommateur d’énergie dès que le matériel est branché, l’utilisation de data centers et de centres de calcul pour des usages individuels et professionnels…
  • À la fin de vie des équipements hardware et software, avec une gestion des déchets ayant un fort impact puisqu’une grande partie des déchets est non valorisée.

 

Statistiques globales

Les nouvelles technologies de l’information sont responsables au niveau mondial de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, et l’empreinte environnementale de la France est de 2 %. Leur impact environnemental est donc considérable, avec par exemple une consommation de ressources importante pour produire un ordinateur de bureau. Selon l’étude We Green IT réalisée en 2018 par le WWF en collaboration le Club Green IT, la production d’un ordinateur consomme l’équivalent de 2 tonnes de ressources naturelles. L’empreinte numérique d’un utilisateur sur une année représenterait donc presque 6 000 kWh d’énergie, 800 kg de gaz à effet de serre, presque 14 000 litres d’eau et 3 kg de déchets électroniques.

L’équipementier réseau et sécurité CISCO a également fait des projections selon lesquelles le trafic de datas par mois a plus que doublé entre 2017 et 2022, mobilisant au total près de 400 exabytes par mois, avec une part prépondérante pour l’internet vidéo, suivi par l’IP VOD, le Web/Data, le partage de fichiers et le gaming.    

Répartition en France de la consommation énergétique par type d’infrastructure

En 2015, la part des infrastructures dans la consommation énergétique en France s’est répartie entre les appareils et terminaux domestiques (22 TWh), les appareils et terminaux professionnels (21 TWh), les data centers et centres de calcul (10 TWh) et les infrastructures réseaux (3,5 TWh). Sur une autre échelle, la consommation mondiale a augmenté de 9 % entre 2015 et 2020 en raison notamment de l’usage accru de la vidéo et de la multiplication des périphériques numériques connectés.    

H3 : Répartition des impacts environnementaux du numérique par domaine professionnel

Dans l’étude réalisée auprès de grandes entreprises sur la répartition de l’impact du numérique, le WWF a établi le classement suivant :

  • En matière de consommation d’énergie, le domaine le plus gourmand est l’environnement utilisateur, suivi des centres de données et des réseaux de communication.
  • En matière d’émissions de gaz à effet de serre, l’environnement utilisateur arrive aussi en tête, suivi des services informatiques, des impressions et des data centers.
  • En matière de consommation d’eau, l’environnement utilisateur arrive là aussi largement en tête, suivi du service informatique, et à égalité des impressions et des centres de données.

L’environnement utilisateur, qui a l’empreinte environnementale la plus importante, réunit la fabrication des terminaux et périphériques, et le software (environnement, applications…).    

Les enjeux du numérique responsable

Les TIC, technologies de l’information et de la communication, doivent nécessairement s’inscrire dans une démarche de développement durable de green IT, visant à réduire leur empreinte écologique, économique et sociale. En prenant en compte de manière plus responsable tout le cycle de vie d’un produit numérique, depuis sa fabrication à sa mise au rebut, il est possible de réduire et d’optimiser son impact environnemental et de dessiner les contours d’une informatique durable.     

L’étude du WWF réalisée auprès des plus grandes entreprises conclut que le niveau de maturité est inégal, sachant qu’elles représentent une part conséquente de l’impact national du numérique en fonction du nombre d’utilisateurs (775 000), du nombre de collaborateurs et de prestataires IT (24 000), et du nombre d’équipements (2 890 000).

Les trois principaux domaines où la mise en œuvre d’un numérique responsable est possible sont :

  • Le prolongement de la durée de vie des équipements et la valorisation des déchets,
  • Les centres informatiques, avec le développement de technologies,
  • Les impressions, avec une réduction significative et régulière du volume d’impressions papier portée par la numérisation des process, la généralisation de la GED et le travail collaboratif.  

Les quatre principaux domaines les moins vertueux sont :

  • Les services informatiques,
  • Les logiciels et applications métiers (développement, usage, mise à jour…),
  • La gouvernance,
  • La téléphonie.

Cette photographie montre une évolution de la prise en compte des enjeux liés au numérique et la nécessité de réduire l’empreinte environnementale des TIC sur les domaines les plus impactants. L’allongement de la durée d’utilisation des équipements numériques est un point extrêmement positif, puisque leur fabrication consomme le plus de ressources, mais il reste de nombreuses marges d’amélioration pour la généralisation d’une démarche numérique responsable au sein des entreprises.

Les bonnes pratiques pour un numérique responsable et durable

Les ETI (grandes entreprises) et les PME ont tous les moyens à disposition pour agir et adopter une stratégie numérique responsable. Pour cela, elles doivent revoir ou accélérer leur process dans les différents domaines qui peuvent avoir un impact significatif sur la réduction de leur empreinte environnementale. Il faut mettre en place une stratégie globale d’entreprise et de gouvernance, traduite dans les politiques RSE. La responsabilité sociétale des entreprises a pour objet de formaliser la contribution de ces dernières aux enjeux de développement durable. Le numérique fait partie du périmètre couvert par les stratégies RSE à plusieurs titres, en tant qu’outil mais aussi en tant que vecteur d’amélioration. Le numérique responsable fait partie de ces stratégies sociétales.

Les domaines sur lesquels agir pour un numérique plus responsable

Pour mettre en place une stratégie durable et un numérique responsable, l’entreprise doit agir simultanément sur ses différents services. Pour y parvenir, il faut mener une stratégie volontaire s’appuyant sur la gouvernance et une politique d’achat plus responsable. En agissant sur l’environnement de travail de l’utilisateur et la feuille de route de la DSI, il est possible de mettre en œuvre un numérique plus responsable. Cette stratégie doit être menée sans perdre de vue les objectifs de performance de l’entreprise et d’efficacité des collaborateurs.

  • Une gouvernance plus impliquée

 

La mise en œuvre d’une politique numérique responsable passe nécessairement par une adaptation de la gouvernance qui doit appliquer une stratégie plus vertueuse, utiliser des outils pour en déterminer l’efficacité, et relayer les bonnes pratiques auprès des différentes BU. Les équipes dirigeantes doivent s’impliquer et mettre en avant des objectifs chiffrés et les budgets associés.    

 

  • Des achats plus responsables

 

La politique d’achat de l’entreprise est tout aussi déterminante. Quel que soit le domaine, les achats doivent établir des critères de qualité durable et environnementale aussi bien sur le choix des prestataires que sur les produits et services achetés. Cette démarche doit concerner tous les budgets, achats courants, prestations, achats de matériel, fournitures énergies… en achat direct ou en procédure d’appel d’offres.

En matière de numérique, les achats ont un rôle primordial à jouer, en collaboration avec les directions informatiques. Ils doivent affiner leur stratégie d’achat en fonction des spécifications techniques transmises par les DSI. Ainsi ils peuvent, suivant les sujets, upgrader le matériel existant (ajout de mémoire, changement de disques…) pour prolonger leur durée de vie et acheter les logiciels sur le marché de l’occasion. En faisant un inventaire exhaustif de leur parc matériel et logiciel, il leur est possible d’optimiser leur stratégie d’achat pour un numérique plus responsable.   

 

  • Des équipements hardware durables

 

Le poste hardware est certainement le plus impactant en matière d’environnement et de budget. Il est possible d’en réduire l’empreinte en adoptant toute une série de bonnes pratiques, consistant à partir de la définition d’un besoin pour déterminer les ressources nécessaires. Le hardware est forcément lié à la partie software, qui conditionne le profil matériel à mobiliser en fonction de ses prérequis. L’objectif d’un numérique responsable est de prolonger la durée de vie des équipements informatiques grâce à une maîtrise de l’évolution du parc logiciel, des mises à jour et des besoins fonctionnels des utilisateurs.     

 

  • Une stratégie d’optimisation du parc logiciel

 

L’optimisation du parc logiciel est déterminante pour la mise en œuvre d’une organisation numérique responsable et durable. L’asset management ou la gestion de vos licences logicielles a un impact fort sur votre capacité à maîtriser vos achats informatiques et maintenir une architecture logicielle à la fois performante et responsable, dans une démarche de sobriété informatique. Une vision précise de votre parc logiciel, de vos licences et des besoins fonctionnels des utilisateurs vous permettra d’intégrer des licences d’occasion moins chères grâce à la marketplace Softcorner, de prolonger la vie de ces applications et de vos équipements, dans une stratégie numérique responsable. Vous pourrez aussi revendre vos licences logicielles sur ce marché de l’occasion et financer d’autres projets.

      

  • Poursuivre la réduction du volume d’impressions

 

Déjà bien entamée, la réduction du volume d’impressions participe à améliorer votre empreinte numérique. En effet, les imprimantes font partie de ces périphériques gourmands en ressources pour leur fabrication et fortement consommateurs de consommables (papier, encre…). Avec la transition numérique des entreprises, la généralisation de l’utilisation de systèmes de gestion électronique de documents et la numérisation des procédures, le volume d’impressions a considérablement diminué. Il est important de maintenir le cap pour continuer à réduire l’utilisation de vos imprimantes et optimiser leur utilisation.

 

Le rôle du service informatique

 

Le service informatique a un rôle central à jouer dans l’avènement d’un numérique responsable et durable. Bien sûr, il doit travailler en étroite collaboration avec le service des achats, mais c’est lui qui a en main la majeure partie des cartes. Il possède l’expertise pour définir les besoins précis des utilisateurs en matière de configuration logicielle et matérielle, en matière d’environnement, d’infrastructure de sécurité, de sauvegarde, de réseau… Cette expertise est d’autant plus indispensable dans des environnements locaux et distants, pour garantir la sécurité des systèmes et la continuité de service des utilisateurs.

Le service informatique possède à ce titre une vision précise du parc installé : postes de travail, périphériques, configuration, ancienneté, système d’exploitation, licences installées, niveau de compatibilité… et des ressources nécessaires pour sécuriser les flux et les datas, et garantir la disponibilité et la fluidité des transactions.

À partir des besoins fonctionnels des utilisateurs suivant les services et les projets à court et moyen terme, les DSI pourront établir une liste des ressources indispensables. Dans une démarche numérique responsable, en relation avec la DAF, elles pourront décider la stratégie optimale à suivre en fonction des objectifs, et suivant un schéma directeur précis de leurs besoins et l’inventaire de leur parc.

Les outils indispensables pour un numérique responsable et durable

Quand on parle durabilité, on parle frugalité IT et réemploi des licences logicielles. Dans une démarche d’économie circulaire, le marché secondaire de la licence est un atout essentiel vous permettant d’acheter vos logiciels on premise complets et moins chers. Softcorner, leader européen de la licence d’occasion, met à votre disposition tous les outils pour optimiser la gestion de votre parc de licences logicielles.

La plateforme recense un grand nombre de licences complètes d’occasion pour l’entreprise. Son moteur de recherche vous permet de trouver rapidement les applications dont vous avez besoin et de voir en un coup d’œil les versions et les quantités disponibles. La marketplace Softcorner est un tiers de confiance et un outil innovant de mise en relation des acheteurs et vendeurs simple à utiliser. Dès que vous aurez sélectionné les logiciels on premise qui vous intéressent, il ne vous restera plus qu’à entamer les négociations avec le vendeur en toute transparence et faire une proposition de prix en fonction de vos objectifs. Si ça matche des deux côtés, vous n’aurez plus qu’à valider la transaction financière en toute sécurité avec les services Mangopay. La somme versée sera bloquée sur un compte séquestre pour sécuriser la transaction entre l’acheteur et le vendeur.

En intégrant la marketplace Softcorner dans votre stratégie numérique responsable, vous réaliserez des économies substantielles en achetant d’occasion vos licences logicielles. Vous profiterez d’un catalogue important vous permettant de sélectionner les licences correspondant aux besoins de vos utilisateurs, qu’il s’agisse de logiciels bureautiques avec la solution Microsoft office ou d’applications métiers de type ERP SAP, de CAO en version on premise… Les produits seront immédiatement disponibles et téléchargeables avec leurs licences, clés de licence et documentation dès que la transaction sera validée.

La plateforme Softcorner vous permet également de vendre les licences logicielles que vous n’utilisez pas. Vous pourrez ainsi les désinstaller de vos postes et de vos serveurs, libérant de l’espace disque et des ressources système. Le fruit de votre vente pourra être investi dans de nouveaux projets de stockage, de sécurité ou de mobilité.

Softcorner est un outil performant qui s’inscrit dans une démarche opérationnelle d’asset management. La marketplace vous apporte flexibilité et proactivité, et vous permet de sécuriser votre architecture avec des outils innovants et parfaitement adaptés aux besoins fonctionnels des utilisateurs.

Valider votre démarche en obtenant le label NR (numérique responsable)

Pour vous aider dans votre projet numérique responsable, il est intéressant de suivre une procédure normalisée en vous inscrivant dans une démarche de labellisation NR, le label numérique responsable. En enclenchant ce processus, vous rejoindrez une communauté active sur le sujet, qui vous permettra de mener à bien votre projet numérique responsable et de réduire de manière durable l’empreinte environnementale de votre entreprise. Ce label mis en place par l’Institut du Numérique Responsable, l’ADEME, le WWF et le ministère de la Transition écologique et solidaire propose un ensemble d’outils pour vous accompagner dans votre démarche et un référentiel numérique responsable.   

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